On pourrait le penser en voyant l’air miséricordieux de cette jeune femme au regard compatissant de madone qui semble jouer pour le misérable qui git au milieu de ses paquets, toute sa fortune, rassemblés comme un rempart autour de lui et de sa solitude. Mais les passants qui montent, pressés, les marches pour sauter dans leur métro regardent d’un drôle d’air le vagabond et on ne voit pas beaucoup de miséricorde dans leur regard, mais de la peur. Peut-être la crainte non dite que cette déchéance les engloutisse un jour, à leur tour? Il semble si court, aujourd’hui, le chemin qui nous en sépare…
© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris