18ème arrondissement – L’heure du casse-croûte au Nazir

L'heure du casse-croûte au Nazir

Comme dans tous les bistrots de Paris, 11 heures sonnent l’heure du casse-croûte pour Christian avant le coup de feu du déjeuner. Et le Nazir ne déroge pas à la règle. Heureusement, la grande horloge qui trône au fond de la salle est là pour lui rappeler que le service n’attendra pas.

Le Nazir, 56 rue des Abbesses, une fameuse adresse.

© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris

1er arrondissement – La femme aux ballons

Elle traverse la place du Palais Royal à petits pas, poussant et tirant tout ce qu’elle possède, entre sa valise à roulettes et la poussette où elle range les quelques livres qu’elle vend et qui lui permettent de survivre. Et pour ne pas désespérer et afficher malgré tout sa foi en la vie, elle fait flotter fièrement, comme une oriflamme, un bouquet de ballons de couleurs qui comme elle, menacent à chaque instant de s’envoler vers l’azur.

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4ème arrondissement – Le temps qui passe à l’Etoile Manquante

Le temps passe à l'Etoile manquante

En plein Marais, l’Etoile Manquante est clairement coupée en deux : sa petite terrasse d’un côté où les touristes se pressent pour profiter du spectacle quotidien de la rue Vieille du Temple, et son comptoir, plongé dans une obscurité et une tranquillité apaisées et mystérieuses. Là, sous le regard de l’imposante horloge, le temps semble ralentir sa course et donner à ces quelques instants de paix encore plus de saveur.

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5ème arrondissement – Discussion serrée au comptoir du Verre à pied

Discussion serrée au comptoir du verre à pied

La discussion était serrée, ce soir là, au comptoir du Verre à Pied.

Les comptoirs auxquels on s’accoude pour boire un verre sont de formidables révélateurs d’opinions tranchées et de sentences péremptoires. On devrait les déclarer d’utilité publique. Il est si bon, parfois, de laisser l’eau tiède et les bons sentiments de côté avant de sourire et de finir son verre en clignant un oeil complice à son compère du moment. Comme les parties de cartes et de pétanque, les discussions de comptoir sont de magnifiques occasions de cultiver l’amitié à grands renforts de mauvaise foi. Quel plaisir!

Je vous conseille ce comptoir là, en plein quartier latin : Le Verre à Pied, au 118bis rue Mouffetard Paris 5ème. Affutez vos arguments.

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4ème arrondissement – Giuseppe, l’homme aux pigeons

Giuseppe, l'homme aux pigeons de Beaubourg

 

Tous les matins, Giuseppe nourrit les pigeons sur la place Georges Pompidou. Les touristes raffolent du spectacle, même si Giuseppe ne raffole pas des touristes dont le seul plaisir semble être de faire s’envoler les oiseaux pour la photo. Et à ceux qui lui reprochent de favoriser la prolifération de ces volatiles sur la place, il répond tranquillement qu’il ne favorise rien du tout, que les pigeons sont là et qu’il ne fait que leur donner une nourriture saine et équilibrée, parce qu’il vaut mieux des pigeons en bonne santé que des pigeons malades. Quand à la limitation du nombre de pigeons à Paris, il ne s’y oppose pas, mais répond que c’est l’affaire des autorités, pas la sienne. Chassé de chez lui, villipendé par quelques habitants du quartier, souvent pris à partie, Giuseppe a aussi des amis et des défenseurs. Voir ici la page des Amis de Giuseppe.

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6ème arrondissement – La librairie Chanut rue Mazarine

6ème arrondissement - La librairie Chanut rue Mazarine

On parle beaucoup des librairies en ce moment, menacées par l’évolution des technologies et des habitudes de lecture. L’occasion de nous pencher sur l’histoire de l’une d’entre elles, la librairie F.Chanut. C’était à l’origine une boucherie, comme beaucoup de commerces de ce quartier jadis très populaire autour du carrefour Buci. Transformée en librairie, tout en conservant sa magnifique devanture, elle prit les noms de librairie Vivien, librairie Stendhal avant d’être reprise en 1980 par François Chanut qui lui donna son aspect actuel. C’est aujourd’hui sa fille, Valérie Chanut qui en tient les rênes et officie dans un univers assez extraordinaire de livres rares et de reliures magnifiques. Si vous passez devant le 41 de la rue Mazarine, arrêtez-vous, pour cette vitrine superbe et délicate d’abord, et puis, si vous aimez les livres, entrez pour découvrir les merveilles rares et précieuses que valérie Chanut range et dérange avec une passion qu’elle saura vous faire partager.

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4ème arrondissement – Julie et son parapluie rue des Guillemites

4ème arrondissement - Julie et son parapluie rue des Guillemites
Coincée entre la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et la rue des Blancs Manteaux, la rue des Guillemites surprend par son nom. Les mites ne font rien à l’affaire, ni les guenilles miteuses des moines mendiants de Saint Guillaume qui l’habitèrent un temps, mais il vient du nom de leur manteau,  guillaumite. Il est toujours agréable de s’instruire un peu.

Julie s’en moquait bien et avançait hardiment dans cette rue pittoresque. Le temps n’était pas très engageant et menaçait à chaque instant d’une giboulée, d’une averse, d’une bourrasque les passants intrépides. Julie n’ayant rien prévu d’autre que son petit bonnet de laine, s’arrêta devant l’étalage d’un marchand de tout et aussi de parapluies et resta longtemps à hésiter sur la couleur. Quelques flocons dansèrent dans le ciel et finirent par la décider. Celui-ci ferait l’affaire. Elle avait fière allure Julie, rue des Guillemites, sous son parapluie tout neuf.

L’Atelier des Guillemites, 3 rue des Guillemites Paris 4ème

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5ème arrondissement – Le dimanche, on sort les cartes chez Fernando

Dimanche après-midi, en plein quartier latin, la rue Mouffetard semble reprendre son souffle. Quelques touristes déambulent encore, mais on sent bien que le coeur n’y est plus. Pour quelques heures le quartier retrouve une tranquillité quasi provinciale. Chez Fernando, le bistrot de la rue de l’Arbalette, le patron a sorti les cartes pendant qu’à la télé le match de foot de cette fin de journée fait galoper des taches bleues et rouges après le ballon. Les cartes c’est sacré et tant pis pour les footeux, chacun se concentre sur son jeu et mitonne son prochain pli.

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18ème arrondissement – Elle téléphonait rue Berthe

Qu’est-ce qui fait qu’on s’arrête soudain au coin d’une rue et qu’on se dit que décidément la lumière est belle, que cette courbe de bras est magnifique et que cet instant banal est finalement magique? C’est ce que je me suis dit ce jour là en passant rue Berthe et en surprenant cette jeune fille assise sur l’appui de sa fenêtre plongée dans une douce conversation téléphonique…

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