3ème arrondissement – La Royale, le Bistrot des Merveilles

Il y a des bistrots où la descente d’un simple escalier peut bouleverser votre perception et vous plonger dans un monde où la réalité le dispute brutalement au rêve géométrique.
Il faut alors se laisser prendre au jeu et se lancer dans l’exploration prudente d’une nouvelle dimension…
Tenir bon la rampe? Oui bien sûr mais laquelle?

 
© gérard Laurent pour ParisCool, les photos de Paris
 

18ème arrondissement – En décapotable devant la Maison Rose

 
18ème arrondissement – En décapotable devant la Maison Rose (2008)

Quel plaisir ce matin là  de voir quelques vieilles voitures escalader en ahanant les rues pentues de Montmartre et passer fièrement rue de l’Abreuvoir devant la Maison Rose, établissement peint mille fois depuis le fameux tableau d’Utrillo

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4ème arrondissement – Le Petit Fer à Cheval

Quand j’étais gamin, en sortant de l’école, avant le rituel baby-foot, j’allais parfois traîner vers la rue de Lappe pour apercevoir les dames qui arpentaient le trottoir de la rue de la Roquette. Il y avait là , tout près de la place de la Bastille, un petit bar incroyable, minuscule, avec un comptoir en forme de fer à  cheval. Je n’en avais jamais vu de semblable.

Ce bar a aujourd’hui disparu, les dames de la Bastille aussi, mais jugez de mon plaisir quand rue Vieille du Temple je suis tombé sur le Bar du Petit Fer à  Cheval et son comptoir, en tout point semblable à  celui de mon souvenir. Je suis entré bien entendu et je n’avais rien à envier à Proust et sa madeleine. J’adore ces comptoirs là . Au plaisir de la consommation cette disposition ajoute celui de la conversation, une sorte d’intimité qui fait chaud au coeur. C’est au 32 rue Veille du Temple.

(Photo et commentaire publiés en septembre 2009)

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17ème arrondissement – A la Bonne Heure

17ème arrondissement - A la Bonne Heure

Si vous hésitez à  inviter votre belle à déjeuner, ne sachant jamais quelle heure il est ni quelle heure il pourrait être quand le moment sera venu de vous décider à  vous déclarer, une seule adresse pour vos rendez-vous, ce restaurant dont la salle est décorée de près de soixante-dix horloges… C’est au coin de la rue Truffaut et de la rue Brochant… Vous pourrez au choix vous caler sur celles qui fonctionnent encore, et il y en a beaucoup, ou laisser filer le temps en regardant paresseusement les aiguilles immobiles des autres.

(Photo et commentaire publiés en avril 2008. En 2017 le restaurant a été vendu et renommé Gaston)

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1er arrondissement – A la renommée des herbes cuites

1er arrondissement - A la renommée des herbes cuites

Parmi les anciennes boutiques conservées du vieux Paris, c’est l’une des plus belles. Immeuble et façade sont évidemment classés. Les panneaux peints derrière des vitres s’appellent des « fixés » et nous rappellent la belle époque des fameux « BOF », ces commerces de beurre, oeufs et fromages, dont la réputation ne fut jamais très bonne : on les a souvent accusé de faire fortune sur le dos du bon peuple qui n’avait guère le choix d’aller s’approvisionner ailleurs.. Ancien traiteur, le magasin affichait une magnifique enseigne qui proclamait, jusqu’à  la fin du dix-neuvième siècle, « La Renommée des Epinards » avant de se rabattre sur celles des herbes cuites au début du vingtième. La raison de ce changement de stratégie marketing (pardon pour cet anachronisme) ne peut que nous laisser songeur… Vous imaginez les discussions, le soir, chacun accoudé sur la toile cirée de la salle à  manger, devant le buffet Henri II? « Herbes cuites! te dis-je » « Pas du tout, il vaut mieux cent fois les Epinards! »

Cette photo vous rappelle quelque chose? Ce n’est pas tout à  fait un hasard. Il y avait au coin de la rue de Jouy et de la rue François-Miron une autre boutique dont l’enseigne était également « A la renommée des Epinards », mais dont la seconde enseigne précisait bien « Herbes Cuites ». Atget en avait pris une photographie en 1899. Bien lui en a pris puisque l’immeuble a été détruit en 1945. A retrouver sur Paris.fr ici

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Dix-huitième arrondissement – L’été en pente douce rue Paul Albert

 

Dix-huitième arrondissement - L'été en pente douce rue Paul Albert

Les peintres ont toujours eu une tendresse particulière pour la butte Montmartre. Alors quand au bas d’un des ces escaliers qui ont fait rêver les artistes et ahaner les touristes, rue Maurice Utrillo justement, on découvre les tables de ce café restaurant disposées comme les couleurs sur une palette, on se dit que tout est bien, que tout est à sa place et, qu’en effet, il n’y a qu’à laisser couler doucement l’été le long de sa douce pente.

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18ème arrondissement – L’heure de l’apéro au Colibri (2008)

18ème arrondissement - L'heure de l'apéro au Colibri (2008)

Il y a comme ça des rues encore préservées, avec leur petit café-restaurant typique à  la terrasse accueillante, où il fait bon s’asseoir pour bavarder un peu et échanger des nouvelles. Le Colibri, rue Véron, partage avec quelques autres bonnes adresses, cet avantage inestimable : sembler se tenir à  l’écart de la presse et de la frénésie. Il sert de lieu de rendez-vous aux anciens du quartier, jeunes et moins jeunes. Mais je vous rassure, Jean Georges, plus connu sous le pseudonyme affectueux de Toutoune, et Antoine me l’ont confirmé, seules la gentillesse et la discrétion servent ici de passeport pour être bien accueilli…

Antoine, sur cette photo, regardait par terre. Pressentiment? Il nous a quittés le 27 juin 2008 et a été inhumé au cimetière de Pantin le 8 juillet. Ses amis lui ont rendu l’hommage qu’il fallait, à la hauteur de sa gentillesse qui était immense.
Adieu, l’Antoine, on t’aimait bien, tu sais… (article original publié en 2008)

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5ème arrondissement – La rue Mouffetard

La rue Mouffetard

 
Rue populaire, marché quotidien, terrasses familiales, touristes enchantés de pouvoir se mêler à ce petit monde mystérieux et accueillant, la rue Mouffetard semble réussir ce difficile pari de mélanger les habitants du quartier et ses visiteurs avec le sourire.

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5ème arrondissement – Le dimanche, on sort les cartes chez Fernando

Dimanche après-midi, en plein quartier latin, la rue Mouffetard semble reprendre son souffle. Quelques touristes déambulent encore, mais on sent bien que le coeur n’y est plus. Pour quelques heures le quartier retrouve une tranquillité quasi provinciale. Chez Fernando, le bistrot de la rue de l’Arbalette, le patron a sorti les cartes pendant qu’à la télé le match de foot de cette fin de journée fait galoper des taches bleues et rouges après le ballon. Les cartes c’est sacré et tant pis pour les footeux, chacun se concentre sur son jeu et mitonne son prochain pli.

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