C’est au 74 du faubourg Saint Antoine qu’on peut admirer cette magnifique verrière, témoin de la splendeur passée de ce haut lieu de l’activité du meuble. Au-dessus, une gigantesque cheminée qu’on aperçoit mieux depuis le passage Lhomme, se dresse fièrement vers le ciel. Verrière et cheminée sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques. (photo et commentaire 2006)
Connue avant guerre pour ses très nombreux bals populaires, dont le Balajo reste un des plus célèbres et continue d’ailleurs à animer les soirées du quartier, la rue de Lappe, aux portes du faubourg Saint Antoine, était le lieu de détente des nombreux ouvriers du quartier et le lieu d’encanaillement des bourgeois, un peu comme Montmartre au début du siècle. Ruelles, bars, bals, mauvais garçons et prostituées faisaient l’attrait de ce coin de paris, réputé pour être le foyer de toutes les révolutions et autres mouvements populaires et revendicatifs. Aujoud’hui, les bars a tapas ont remplacé les petits cafés et les antiquaires pris la place des épiciers et autres Bof. Il reste encore quelques bistrots pour les nostalgiques, comme « Les Sans-Culottes » au 27, et une vie de quartier qui demeure étonnament chaleureuse. On se souvient du film de Cédric Klapisch, « Chacun Cherche son Chat » et de sa galerie de personnages attachants. Ils sont toujours là , un peu effrayés par l’évolution très rapide de leur quartier, mais fermement décidés à ne pas laisser les bourgeois leur voler leur vie de quartier. Ce n’est pas gagné. (2004)